
Je pratique l’harmonica diatonique et chromatique depuis 2001. J’ai débuté sur un chromatique que mes parents m’avaient offert. J’ai voulu jouer de cet instrument parce que j’aimais le son qu’il génère et je pensais à tort, que c’était un instrument facile !
J’ai appris en autodidacte, en reproduisant à l’oreille les musiques que j’entendais. Un soir d’août 2002, aux arènes de Marciac, j’ai entendu Jean Jacques Milteau et Nico Wayne Toussaint. Un véritable choc !
J’ai découvert alors les harmonicistes de blues comme Little Walter, Big Walter Horton, James Coton, puis leurs émules au son plus « moderne », Paul Delay, Pat Ramsey, Sugar Blue, Jason Ricci, Carlos del Junco, Adam Gussow…C’est à ce moment là que j’ai décidé de me mettre à l’harmonica diatonique.
Quand j’étais étudiant à la fac, je jouais dans des jam sessions blues et j’ai gagné, petit à petit, en justesse et en précision. Je revisitais également mes disques d’adolescent dans lesquels figure de l’harmonica: Led Zeppelin, Deep Purple, Supertramp, TheRolling Stones, The Doors, Noir Désir, Stevie Wonder…
Sans vouloir me cantonner à un style musical, j’ai joué une douzaine d’années dans diverses formations aux styles variés: blues, rhythm and blues, soul, rock, reggae, ska, musiques africaines (zouk, mandingue, afro-beat). Je me suis également produit seul sur scène.
J’enseigne depuis 2008, simplement au départ parce que des gens me le demander. Puis je me suis prêté au jeu, je suis intervenu dans des magasins de musiques, des écoles de musique agrées.
En 2016, la paternité m’a éloigné de la scène. Je me suis alors tourné professionnellement vers l’enseignement de l’harmonica. Tout en approfondissant mes connaissances sur la théorie musicale, j’ai démarré l’écriture d’une méthode d’apprentissage. Je souhaitais avoir une approche plus raisonnée de ma pédagogie et sortir des lieux communs sur cet instrument.
Je me suis intéressé à la technique des «overnotes» , à la chromaticité et à la facture de l’harmonica diatonique, délaissant alors l’harmonica chromatique.
J’ai laissé la méthode en sommeil pendant quelque temps, puis j’ai fini par la proposer à différentes maisons d’éditions. J’avais plusieurs propositions et j’ai choisi de signer en 2018 un contrat d’édition avec la maison d’éditions F2m.
Outre le fait qu’elle avait comme auteurs des musiciens de renom comme Jean Manuel Jimenez et Didier Lockwood, j’ai aimé sa collection, la qualité de son travail graphique et la liberté d’écriture que me laissait l’éditeur Christophe Astié. La méthode « J’apprends…L’HARMONICA, tout simplement » a été publiée en 2019.
En 2020, j’ai été « endorsé » par le manufacturier Sud-Coréen DaBell, afin de tester et promouvoir les différents modèles d’harmonica de la marque.

Aujourd’hui, je donne des cours à domicile, anime des stages en partenariat avec l’association « Ruine Babines ». Je joue dans le groupe Toulousain de rock alternatif « La rustine ».
Beau parcours et belle réussite.
Bravo Mathieu.
Poua!!! T’es monstrueux !
T’as vendu ton âme au diable?! 😅
Merci Stéphane,
Non je te rassure 😏, on perd toujours contre Satan, du travail et encore du travail.
J’utilise depuis plusieurs années des spécial 20, je voudrais changer, car j’ai un meilleur niveau, même si je ne maîtrise pas encore très bien les overblows.
J’ai vu qu’il existe des harmonicas artisanaux francais (brodur, dortel), les tarifs sont élevés. Alors je voulais savoir si vraiment ils m’apporteraient un plus.
Merci pour votre réponse.
Les harmonicas de Raymond Brodur et de Christophe Dortel ont des capots et des sommiers en bois (différentes variétés).
Ils sont conçus avec des commandes numériques et ont une finition main. Sandrine Balle en conçoit aussi de la sorte.
Les plaques utilisées sont celles des modèles crossover et golden Melody de la marque Honher.
Outre leur super look, ils offrent un confort de glisse. Leur timbre est chaleureux et « rond ». Ce critère est subjectif. Certains harmonicistes préfèrent les harmonicas au timbre brillant plus riches en harmoniques.
Ces harmonicas sont réglés contrairement à ceux sortis d’usines. Pour optimiser la réactivité des notes et le déclenchement des overnotes.
Mais je mettrais un petit bémol à ce sujet; les meilleurs réglages sont ceux que fait chaque harmoniciste en fonction de son jeu.
Les réglages dits « optimum » sont donc à nuancer.
Tu peux obtenir des réglages autant, voire plus précis sur un harmonica de qualité moindre (relativement bien étanches, comme les DaBell 😉, les Suzuki ou les modèles Honher précédemment cités).
Les overnotes sont une affaire de réglages, de facture de l’instrument et de technique.